7 octobre 2023/21 avril 2024 : des civils, des Palestiniens, massacrés, et internationalement, les victoires des soutiens des Palestiniens

Le 7 octobre 2023, la mort de plusieurs centaines de civils israéliens a constitué, pour les civils du monde entier, pour la paix mondiale, une défaite, en “justifiant” la guerre au long cours mené par l’Etat d’Israël contre les Palestiniens, occupés et maltraités depuis plusieurs décennies, bien qu’ils soient, comme l’étaient les Vietnamiens pour le Vietnam, les peuples sud-africains pour l’Afrique du Sud, etc., les légitimes habitants et dirigeants de ce territoire. Le 7 octobre 2023, il y a bien eu des victimes : des civils, ENCORE ET TOUJOURS. Ceux qui ne furent pas victimes de, les dirigeants israéliens, les militaires, les colons, ont immédiatement, jusqu’à aujourd’hui, utilisé, “exploité”, en spécialistes des exploitations qu’ils sont, ces morts, comme ils le firent, le font, de la “Shoah”, de Munich 1972, en jouant des confusions entre véritables victimes, juives, et agresseurs juifs, comme si les seconds étaient les héritiers et défenseurs des premières, notamment des victimes du génocide juif pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Des secrets, de Polichinelle comme véritables, n’en sont plus : les gouvernements de Netanyahou, lui-même issu d’une famille de Juifs admirateurs de Mussolini et du fascisme, ont favorisé le Hamas, “le meilleur ennemi”, et les actions du 7 octobre 2023 ont favorisé les plans expansionnistes israéliens, comme les évènements du 11 septembre 2001 ont favorisé les plans déjà établis des Etats-Unis concernant certains pays du Moyen-Orient. Parmi les secrets qui, désormais, n’en sont plus, il y a les croyances “religieuses”, bibliques, évoquées par Netanyahou, selon lesquelles le “peuple élu” auquel ils croient appartenir, a le droit et le devoir de fonder un “grand Israël”, en “détruisant les Philistins”; il y a aussi le racisme anti Palestinien de la part de certains et trop de Juifs, avec des propos d’une laideur absolue. Mais un autre secret s’est désormais évanoui : un très grand nombre de Juifs du monde ne se reconnaissent pas dans Israël, son Etat, son gouvernement, la colonisation, et même militent contre, et ce alors que pendant des années, des Juifs d’extrême-droite ont réussi à faire croire qu’ils représentaient tous les Juifs, les descendants des victimes de la Shoah. Mais les Kafka et Einstein (cf. notre ouvrage “Racisme social…”) ont pensé et écrit contre les principes israéliens. Après le 7 octobre 2023, rien n’était écrit : les dirigeants israéliens pouvaient faire le choix de la réflexion, d’une stratégie habile et avec peu/pas de morts. Hélas, inspirés par une “méthode” américaine qui n’en est pas une, et ce puisque les Etats-Unis sont au soutien d’Israël, de manière “inconditionnelle”, le gouvernement israélien a opté pour l’écrasement de la population gazaouie, au motif que les combattants du Hamas en étaient, en sont. Et ce, sans distinction, selon un vieux principe guerrier, criminel : tuez les tous. Des citoyens israéliens, franco-israéliens, américains, ont pu exprimer leur soutien à cette décision et cette pratique, criminelle. Les uns et les autres ont pu dire qu’ils étaient favorables à un ethnocide, populicide, génocide. Et quand ils ont été mis en face d’eux-mêmes, avec des miroirs terrifiants, ils ont, comme l’Etat d’Israël, contesté : nous disons et nous accomplissons, à minima, des crimes de masse, voire un génocide, mais nous ne voulons pas et nous n’accomplissons pas des crimes de masse. Si, dans les années 40, les moyens graphiques avaient été autres, les archives de la seconde guerre mondiale seraient encore plus fournies qu’elles ne le sont, ce qu’elles sont déjà, par comparaison avec la destruction de Troie, dont il ne nous reste que l’épopée homérique et les strates terrestres, sises en Turquie. Là, les images viennent de partout, et d’autres feront leur apparition, sans aucun doute. Les jours ont passé, les semaines, et beaucoup ont pu croire que “rien” ne se passait, d’autant que le blocus de Gaza, les bombardements israéliens sur une population civile sans aucune protection réelle, produisaient des morts et des morts, dont le total est, désormais, de plusieurs dizaines de milliers (3, 4, 5 ?). Et, pour les Palestiniens, prisonniers, le temps a dû paraître très long, doit paraître très long. Mais, en fait, il se passait beaucoup de choses, sans coordination : un boycott des entreprises israéliennes, avec BDS, et bien d’autres, des pressions sur des gouvernements, des gouvernements indépendants (notamment ceux qui sont indépendants, de l’atlantisme, des Occidentaux, et même quelques gouvernements occidentaux), des révélations hebdomadaires sur des crimes de guerre, des manifestations, et, désormais, des manifestations par des étudiant(e)s. L’Internationale EST le genre humain.

La fin de la guerre du Vietnam a pu enfin advenir, grâce à une conjonction de facteurs, à commencer par la défaite militaire du Sud/Etats-Unis, mais aussi par le fait que les citoyens américains étaient devenus majoritairement hostiles aux actions militaires des USA, et ce notamment grâce à la mobilisation de tant. Pour la guerre de libération des Palestiniens, différente de celle des Vietnamiens, l’horizon paraît lointain, mais pour ces mêmes Vietnamiens, l’horizon de cette libération a dû paraître également lointain, à plusieurs reprises. Mais elle est advenue. La libération des Palestiniens interviendra-t-elle, et si oui, comment ? Il n’est pas possible de l’affirmer. Mais la génération des Netanyahou va nécessairement disparaître. Nombre de Juifs dans le monde vont prendre leur distance avec Israël, à l’instar de tant qui ont déjà pris cette distance. Il y aura toujours un dernier carré colonial, mais il sera si cerné qu’il lui sera difficile de survivre. Netanyahou est tenté de réaliser cette survie, en étendant cette guerre à d’autres pays de la région, ce qu’il fait déjà contre la Syrie, le Liban. Mais le tuteur américain, bien que tenté, tergiverse, parce qu’il sait les risques des effets domino. L’objectif de la paix dans cette région devrait être le même que pour l’Ukraine. Mais pour l’heure, les slogans ne sont pas encore unis, alors que…

La marche du 21 avril 2024 mettait en cause TOUS les racismes, y compris le racisme anti palestinien. Et, bien que la marche ait été interdite par la préfecture de Paris, qu’un Tribunal Administratif ait annulé cette interdiction, qu’il y ait eu une saisine express du Conseil d’Etat pour faire annuler cette annulation, le rejet par le CE de cette requête a permis que cette marche ait lieu, et, comme cela était prévisible, elle s’est déroulée sans le moindre problème, incident, sans le moindre propos “antisémite”, contrairement à ce que le gouvernement alléguait pour obtenir l’interdiction de cette marche. Or nous ne devons pas oublier que, après le 7 octobre, les interdictions pleuvaient. Le droit fondamental, ce sont les citoyens qui ont obtenu qu’il soit respecté. De ce droit à manifester, conquis malgré les volontés étatiques, jusqu’aux récentes manifestations contre les crimes de guerre du gouvernement israélien, les mobilisations en France n’ont pas nécessairement été aussi fortes que dans d’autres pays, mais elles ont existé, se maintiennent, et se renforcent. Et contre les racismes, cette marche a aussi gagné. Les racismes et les racistes polluent les réseaux, mais sont invisibles, sauf exception, dans les rues en France : là, la fraternité reste le la, au principe comme dans la réalité. Et chacun est conscient que, concernant Gaza comme ce qui se passe en France, les mêmes causes produisent les mêmes effets, avec, le colonialisme, le racisme, les armes militaires, l’extrême droite partout.

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