Libération, Médiapart, et tant de médias en France : contrairement à leur affirmation omniprésente, non, il n’y a pas de « guerre des gauches », parce que le PS et Place Publique n’appartiennent pas à la gauche

Ils le martèlent, tout le temps, tous les jours, à chaque minute, partout, en reprenant une formulation pourtant aussi énoncée par Manuel Valls : il y aurait des « gauches », irréconciliables, parce que, diverses. Avec l’article « Un 1er-mai qui enfonce la gauche dans le pathétique » de Fabien Escalona et Pauline Graulle, Médiapart affirme que « la guerre des gauches est repartie de plus belle ». Il y aurait une évidence, certitude : ces gens qui sont en désaccord et se confrontent appartiendraient tous à « la gauche », et notamment le PS et Place Publique. Pourtant, comme cela a été démontré ici et à travers d’autres notes, le PS n’a pas été, factuellement, un « Parti de gauche », mais un parti qui s’est présenté comme tel pour concurrencer le PCF quand celui-ci était puissant, affirmer avoir un programme qui imitait largement celui du PCF, par une « traduction-trahison », user de la ficelle « sociétale » pour mieux imposer un programme de droite, ce dont la droite officielle a été admirative et a, en silence, remercié le PS d’avoir fait et mieux fait le « boulot » qu’elle n’a pu, ne pouvait, le faire. Aujourd’hui, le divorce entre les citoyens et le PS est largement consommé, et ce parce que ces vérités historiques et politiques sont connues et digérées. Mais des médias s’entêtent à vouloir imposer ce narratif, et pour une bonne et simple raison : étant donné que, malgré tout, la plupart des électeurs de droite ne voteront jamais PS, d’autant qu’ils ont suffisamment de partis, listes, désormais, plus que jamais, les seuls électeurs qui peuvent apporter des voix au PS sont des électeurs « de gauche », et des électeurs, ou perdus, ou inconscients, ou tout aussi menteurs que les dirigeants du PS et de Place Publique le sont. Aussi, il est parfaitement compréhensible que des citoyens conscients, des militants, aient rejeté la présence de Raphaël Glucksmann à l’occasion d’une marche du 1er mai, parce que tout le monde sait en France, sauf à Paris et dans ces rédactions, qu’il n’est pas un citoyen de gauche : parce qu’il est atlantiste, jusqu’à la caricature, ayant exactement les mêmes obsessions et affirmations que le « Département d’Etat » des Etats-Unis, ce cheval de Troie dans la paix mondiale, parce qu’il est préfère soutenir les lobby militaro-industriels nationaux occidentaux que la recherche, difficile, de la paix, parce qu’il est un soutien (en plus hypocrite) d’Israël et de ses pratiques violentes, parce qu’il prétend être un « démocrate de combat » quand il soutient l’évacuation des étudiants de Sciences-Po par la force (alors que la même action policière-étatique d’un pays qui est dans son collimateur suscite de sa part des propos solennels « la démocratie… »), parce qu’il énonce des pseudo « propositions/volontés » imitées de celles de la LFI pour lesquelles il n’a jamais démontré au Parlement Européen avoir la moindre intention, parce qu’il fait partie d’un groupe politique européen qui soutient l’austérité (et la guerre, comme déjà indiqué, et les deux choses se tiennent). Là où Mitterrand faisait mieux semblant, Glucksmann ne fait même pas cet effort (et, évidemment, cela est préférable) : il n’est pas un camarade. Pas plus que ce PS dont les dirigeants se sont seulement engagés dans la proposition NUPES pour être élus à l’Assemblée Nationale, et, une fois élus, insulter les LFI et ses électeurs, dont, il faut le rappeler, plus de 20% ont soutenu le candidat à l’élection présidentielle, et moins de 2%, la candidate PS – une humiliation dont, à ce jour, ils ne se sont toujours pas remis. Or, soit la presse, autoproclamée « indépendante », voire « de gauche », cesse cette propagande, décrite en début de cette note, soit cette même presse démontre qu’elle n’est pas réellement indépendante (des preuves existent déjà, et sont très problématiques), et surtout qu’elle n’est pas de gauche. Pour Libération, c’est une certitude. Pour Médiapart, il reste encore un doute. En fonction de ce qui va se passer dans les prochaines semaines, il faudra que les citoyens de gauche prennent des dispositions…

Une pétition est en ligne pour soutenir celles et ceux qui ont gentiment demandé à Raphaël Glucksmann, d’aller voir ailleurs, le 1er mai à Saint-Etienne : https://www.change.org/p/soutien-%C3%A0-la-jc-loire-suite-au-1er-mai-2024?recruiter=1337676528&recruited_by_id=4561c480-08b6-11ef-85c5-6d26a9dc4d82

Ci-dessous, une copie d’écran d’un des commentaires, nombreux, publiés sous l’article de Médiapart, et il s’agit d’un des commentaires les plus appréciés par les autres lecteurs. Et que dit-il ?

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires