Oui, comme nous l’avons dit ici, nous pouvons mettre en cause des « étrangers » qui nous volent notre pays, notre souveraineté – ce qui semble être un discours de l’extrême-droite, sauf qu’il n’en est rien. Pourquoi ? Parce que ces « étrangers », inversement à ce que raconte l’extrême-droite, ne sont pas des personnes ayant une nationalité différente, mais des « Français », et notamment des Français sympathisants de l’extrême-droite. Ce sont eux qui nous imposent de vivre dans une France, affaiblie, asservie, à de vrais étrangers, les capitalistes, américains, anglais, allemands, à l’OTAN, à l’UE qui travaille à développer partout en Europe le fascisme – non pas comme un « échec » de son développement, mais comme le visage de son développement. Depuis la Libération, tout a été fait par les pétainistes, exfiltrés de l’épuration, pour, qu’ils se maintiennent au sommet de l’Etat, que ce soit avec des individus conscients de, ou des individus inconscients de. Et, de 1947-48 à aujourd’hui, une extrême-droite, diverse, technocratique, contrôle notre pays, ses institutions, ses médias d’Etat, ce qui se traduit par l’élection de personnalités, catholiques, de De Gaulle à l’actuel locataire de l’Elysée, et dont certains se révèlent avoir été ou être d’extrême-droite, à des degrés divers. C’est ce qui fait que les élections sont, en France, une farce, puisque, quoique les citoyennes et les citoyens votent, ils ont droit à « l’Etat profond », made in France. Ce sont les mêmes qui, bien évidemment, méprisent la plus grande partie de la population, et travaillent à l’affaiblir – ce qui, pour les plus faibles, se traduit par l’expulsion d’un logement. Ce n’est pas la « fatalité » qui expulse des locataires de leur logement, mais la « politique générale » suivie, qui favorise, en permanence, les plus riches, là aussi, à des degrés divers. Actuellement, c’est tellement flagrant que la majorité des Français le disent, en considérant LREM comme un parti de droite. Mais avec le précédent gouvernement, c’était aussi la même chose, avec des nuances et des miettes – miettes supprimées par LREM. A cause de cette extrême-droite, sociale, économique, politique, la majorité d’entre nous subissent un quotidien pénible, si ce n’est pire. Les médias sont dignes d’une dictature : plus aucune réelle diversité, les vrais intellectuels interdits d’expression, d’antenne, des mensonges et des occultations, chaque jour, chaque jour. Dans les entreprises, le droit patronal a gagné en puissance, à un niveau inédit. Les syndiqués, sincères, actifs, ont bien du courage, puisqu’ils sont méprisés, par trop de dirigeants d’entreprises, par l’Etat, qui, lorsqu’il est sollicité pour accorder une autorisation de licenciement d’un(e) mandaté(e), l’accorde (si l’Inspection du Travail refuse, le Ministère du Travail, lui, autorise). Les allocations, pour les chômeurs, sont très faibles, et les médias diffusent la propagande du MEDEF sur des « privilégiés », comme pour les travailleurs de la SNCF, comme elles sont très faibles pour les familles, nulles pour les familles avec un seul enfant, etc. L’Etat dit tout et fait son contraire, concernant l’environnement, avec, d’un côté, des COP 21 orchestrées par des publicitaires, et de l’autre, des boues rouges toxiques autorisées, la destruction du travail agricole à la ZAD de notre Dame des Landes. Les CRS deviennent de plus en plus armés et violents. Le droit devient toujours plus contradictoire, sur le modèle américain (des droits, pour les plus riches des mis en cause, et le Patriot Act de l’autre). Les « réformes » consistent à laminer des droits, des revenus, à supprimer des milliers d’emplois, afin d’augmenter le nombre de chômeurs, déjà considérables. L’Etat français est devenu totalement non-indépendant à l’égard des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, notamment sur « la politique internationale ». Bref, chaque jour nous impose son lot, de laideurs, d’horreurs, de sales coups. Et c’est une minorité, haineuse, fondée sur son racisme social, qui impose chaque jour, ses caprices, la sécurisation de son train de vie, de rentière, toute sa violence, idéologique, économique, pratique, à la majorité que nous sommes. Et c’est nous qui sommes obligés de vivre dans notre pays comme des « étrangers » ! La promotion des médiocres ou des salauds ou des crétins est quotidienne, généralisée. Des individus qui veulent contribuer à rendre possible une guerre civile entre pauvres ont partout le droit à la parole, et les autres sont écrasés, bafoués. Les campagnes sont réellement désertifiées, et, pour le savoir, il suffit de circuler partout en France, pendant que les quartiers de nos chers grands bourgeois sont gâtés. Et l’UE nous explique que la situation actuelle n’est pas assez mauvaise, et que, comme en Grèce, ou en Espagne, il faut travailler à la rendre pire encore – et comme l’Eglise UE a parlé, nos « croyants » en sa Sainteté & Perfection font de la « pédagogie » pour exiger de nous « encore des efforts », des efforts que, eux et leurs amis, ils ne font pas. A quand le statut de l’auto-entrepreneur pour les hauts fonctionnaires ? ! A quand le statut de l’auto-entrepreneur pour les PDG, les « chefs d’entreprise » ? ! Ce sont ces quelques milliers de personnes en situation d’auto-suffisance qui écrasent des millions de personnes. Il faut donc en prendre acte et inverser la situation. C’est toute notre Culture, et notamment notre Culture populaire, qui est occultée, niée, écrasée – comme jamais, à commencer par notre langue, au profit d’un anglais du « Business ». Qu’est-ce qui, dans cette France de 2018, incarne, prolonge, les Rabelais ? Montaigne ? Descartes ? Rousseau ? Robespierre ? Toussaint-Louverture ? Zola ? Jean Moulin ? Aragon ? etc. Ce que le personnage principal, de « Le Silence de la mer », de Vercors, francophile, énonce, celles et ceux qui nous dominent, nous écrasent, font, comme si, rien de tout cela n’avait existé, sauf dans des bibliothèques/musées, et au contraire subventionne des faiseurs d’imbécillité – si pratique pour continuer à dominer. Certains ne comprennent pas cette situation générale. C’est que l’Histoire de France qui nous a été contée, et que l’on nous raconte encore, était, en effet, une Histoire falsifiée, partielle, partiale, parce que ce récit, diffusé chaque jour, dans les écoles, les médias, de bien des manières et moyens, différents, a, précisément, pour objet, de contribuer à maintenir cette domination, dont le corollaire est la faiblesse, ou l’impuissance de la majorité. Face à ce vol, de notre pays, de notre Histoire, de nos richesses, de nos droits, on ne peut plus continuer à supporter cette faiblesse, ou pire, cette impuissance. Mais pour agir contre, une conscience précise de notre situation est, essentielle, décisive, et pour cela, il faut connaître le lien entre l’Etat français (et d’autres Etats européens, l’Angleterre, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne) et l’extrême-droite, notamment celle qui n’est pas sur le devant de la scène. Ces Français-là, ce sont eux les étrangers à cette Histoire. Nous avons plus de lien avec les sans-domicile, français, les migrants, non-français, sans domicile, qu’avec ces Français-étrangers qui parlent notre langue, et, en fait, nous méprisent, nous trahissent – travaillent à détruire notre pays, pour en faire une énième colonie anglo-saxonne.
S’abonner
Connexion
0 Commentaires
Le plus ancien