France, Mars 2023 : le bras de fer entre les citoyens mobilisés et le gouvernement français

La France est, un peu, à feu, et, un peu trop, à sang, le sang des citoyens. La direction de l’Etat entre les mains de personnes qui confondent une légitimité, limitée, provisoire, conditionnée, celle des « élus » à l’Assemblée et au Sénat, avec la légitimité tout court, en se permettant même de nier celle, première comme démontrée ici, des citoyens, du peuple, est, évidemment, un très grave problème, un danger, une impasse, dès lors qu’une volonté populaire majoritaire se manifeste contre celle d’une minorité, même pas élus. Parce que, derrière les élus, et le gouvernement, la contre-réforme sur les retraites a été faite pour le monde de la finance, pour l’UE, autrement dit des personnes et des groupes non-élus. L’exploitation de la France, des Français, et même, au-delà, avant, des colonies, et maintenant, de tant de pays, de ressources, sous la tutelle d’intérêts « français », est un fait depuis des décennies et deux siècles au moins, mais beaucoup l’ont perçu dès lors qu’il a été affirmé que deux années, A MINIMA, de leur vie, allaient leur être aussi enlevées, et ce via des dirigeants dont la gestion constante des finances publiques suscite son endettement, des échecs économiques tous azimuts. L’insurrection qui était à venir, est là, puisque, du rejet d’une contre-réforme, c’est l’ensemble du système politique français qui est devenu rejeté par une avant-garde sociale, notamment composée de jeunes, qui ont compris beaucoup de choses en quelques années. Or ce système confirme ce qu’il est, par ses manipulations et violentes pratiques gouvernementales, par son blocage sur ses certitudes. Et la presse internationale a fait l’analyse de ce système français, tant de son suprême « leader », sévèrement jugé, comme il le mérite, que de ses principes si peu ou pas démocratiques, favorisés par une Constitution cauchemardesque. Et à chaque fois qu’il prend la parole, le locataire de l’Elysée jette un peu plus d’huile sur le feu, par des provocations, qu’elles soient volontaires ou non. Technocrate jamais élu avant de l’être deux fois président de la République, il décide et nous devons faire comme il en a décidé. Pour se justifier, il use, d’un côté, de la corde « humaniste » (cela ne lui aurait pas fait plaisir de mettre en place cette contre-réforme, ce qui reste à démontrer aussi…), et de l’autre, de la constante corde de la « rationalité économique » au même moment où son gouvernement pratique une gestion des Danaïdes, où il fait le choix de dépenses militaires injustifiables, et ce à l’encontre de x démonstrations imparables qui ont prouvé entre janvier et mars que cette rationalité était, est, une fiction, un mensonge. Le « bloc bourgeois », radicalisé, refuse de se remettre en question, et le soutient, envers et contre tout, tous. La fameuse « unité syndicale » est suspendue à une condition minimum : le retrait de la contre-réforme. Et après ? Si ce retrait avait lieu, la CFDT plierait les gaules. Avec les mêmes, nous serions confrontés aux mêmes problèmes, dans six mois, un an, sur une autre contre-réforme, sans compter celles qu’ils ont déjà imposé, contre le droit du travail, les chômeurs, l’Education Nationale, etc. Cette contre-réforme est un symbole de toute une politique, de misopènes, incapables d’enrichir les finances publiques, et, au contraire, seulement capables de les vider au profit des plus fortunés, individus et groupes, entreprises. Dans un système aussi piégé, le statu quo est garanti. Année après année, décennie après décennie, les gouvernants peuvent diriger, contre le peuple, en toute, tranquillité, impunité. Ces jours-ci, leur tranquillité est fragilisée, incertaine. Il y a des héroïnes, des héros, populaires, dans cette insurrection, dont certains ont déjà été lourdement condamnés (trois ans de prison ferme contre un jeune manifestant qui a défendu un camarade en s’en prenant à un policier). Cette politique anti-sociale, des « allocations », réduites, à la répression, constante, a pu s’installer et se développer, parce que des rendez-vous historiques, comme celui de la Libération, ont été ratés. Si celui-ci devait l’être, les conséquences pourraient être encore plus dramatiques. 

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