Fin juillet 2024 : un bilan des élections, ce qu’il n’est plus possible de laisser, faire, dire, contre nous

En cette fin juillet 2024, les élections législatives françaises ont connu leur dénouement il y a 3 semaines. Et l’Etat français a un gouvernement, « démissionnaire », dont les membres sont toujours en poste, sont certains sont élus à l’Assemblée Nationale, y ont siégé, voté, après la rentrée des élus de cette nouvelle mandature. Censé gérer « les affaires courantes », le gouvernement a continué, après le deuxième tour de ces élections, à imposer des décrets. Pourtant, la légitimité de telles décisions lui a été retirée, par le résultat général de ces élections. Habitué à décider sans consulter, le gouvernement défait a perdu sa majorité relative, obtenue avec les élections législatives 2022. Et la diminution du nombre des élus Renaissance devenus Ensemble aurait pu être plus marquée, sans l’existence d’un momentané « front républicain », difficile pour toutes les parties, destiné à contenir la force attendue des élus du RN FN. C’est que, une fois de plus, « la gauche », qu’elle soit réelle ou fictive, officielle comme sociale, n’a pas accepté le fait accompli annoncé, voulu, par les dirigeants politiques, économiques, médiatiques, d’une victoire du RN FN. Après sa victoire avec les élections européennes, les dirigeants de ce parti ont cru se sentir des ailes pousser. Heureusement, loin d’être prudents et habiles, ils décidèrent de mener une campagne sur leur obsession constante, le racisme, avec, par exemple, la remise en cause du droit de citoyens bi-nationaux à exercer des fonctions administratives de haut niveau,  le soutien à des candidat(e)s, violents, dangereux, racistes, en particulier pour une centaine d’entre eux  – révélations que nous avons reçu grâce au travail de journalistes professionnels et de citoyens engagés. Sur les sujets importants, les dirigeants RN FN ne cessèrent de varier et, quand ils étaient alignés au départ sur des objectifs ambitieux (l’âge légal de départ à la retraite), ils reculèrent lentement mais sûrement, afin de complaire au grand patronat et aux dirigeants médiatiques. Jordan Bardella allait devenir premier ministre, d’un gouvernement d’extrême-droite, une première depuis la fin du pétainisme, la Libération.

Mais des millions de citoyens ne se résignèrent pas à cette situation. Ce sont eux qui ont fait démentir les affirmations péremptoires, catégoriques, des « instituts de sondage » – ces organes de propagande qui, via des « questions », orientent la pensée, en enfermant les consciences dans des perspectives réductrices, des « tunnels ». Au second dimanche, le NFP, mis en place en urgence après les élections européennes, parvenait en tête, et il fallait voir celles que faisaient les omniprésents médiatiques, ces individus en petit nombre qui trustent les places à la tête des grands médias. Une fois de plus, les instituts ont affirmé tant, avec des affirmations commentées pendant de longues heures dans des médias audiovisuels – pour rien. Mais comme à chaque fois, les responsables de ces instituts et de ces rédactions, ont invoqué l’existence de la part d’imprévisibilité, que, avant les élections, ils nient pourtant en assurant que les résultats seront… Pourtant, la défaite du RN FN était probable, dans la mesure où une part significative des électeurs du NFP et des électeurs Renaissance/centriste votaient avec discipline, et on sait que les premiers l’ont fait avec plus de conscience, volonté, y compris dans des circonscriptions où cela était difficile (Darmanin, Borne, etc), que les seconds. Là où les élus Renaissance/Ensemble pouvaient être balayés, ils parvinrent à maintenir un groupe conséquent. Mais, évidemment, une fois élus, aucune surprise de les voir/entendre n’avoir aucun respect pour les électeurs de gauche qui se firent violence pour voter en leur faveur, et dans les pires cas, certains n’hésitèrent pas à les insulter. C’est que nombre de ces élus se sentent plus proches et sont plus proches du RN FN que de « la gauche », à l’instar de la politique suivie depuis 2017, 2022.

Cette orientation est conforme à celle du locataire de l’Elysée. Et depuis les résultats de ces élections, qui a pu être surpris par leur analyse faite par celui-ci, ainsi que de la Constitution ? Si les présidents de la 5ème République qui l’ont précédé ont pu prendre acte des résultats des élections législatives et appeler une personnalité choisie par le premier groupe à l’AN pour former un gouvernement, il faut constater que, à l’heure actuelle, ce locataire de l’Elysée fait comme si cette règle avait valu pour eux et ne valait pas pour lui. Et comme la Constitution est mauvaise, dit des choses sans les préciser, il lui est facile de jouer sur cette indétermination pour faire comme il lui convient. Pour l’instant. Et cette situation démontre, UNE FOIS DE PLUS, que cette Constitution néfaste, dramatique, antidémocratique, ne peut être tolérée plus longtemps. Voulue par une extrême-droite qui entendait, en soutenant De Gaulle, obtenir le maintien de l’Algérie dans la France, elle n’a cessé de démontrer sa violence tout au long de ses décennies, depuis 1958. Il n’est plus possible d’attendre. Et si la Constitution de la 5ème nous est encore imposée pendant plusieurs mois, sa dénonciation doit être une priorité sociale et politique, totale, définitive. Mais si beaucoup de choses s’expliquent par les pouvoirs spéciaux qui définissent la présidence même de la République, la situation générale ne s’explique pas uniquement par l’autocratie présidentielle, par cette tyrannie constitutionnelle. La ploutocratie française sévit toujours plus : les milliardaires ont des avoirs financiers sans cesse augmentés, et leurs larbins médiatisés osent récriminer contre des petites hausses des petits salaires. Désormais, ils sont plusieurs à mener une guerre sociale contre la majorité civique – une situation qui correspond exactement à ce que Platon décrit dans « la République », à propos des ploutocraties. Dans ces armées, soldats, de cette guerre, il y a les larbins dans les « médias », mais aussi sur les plateformes, comme YouTube. C’est par de tels investissements et de telles manipulations que l’actuel président argentin a obtenu le lavage des cerveaux nécessaire pour lui permettre d’être élu – et ce fut, pour lui, une « réussite ». Depuis, tant parmi les Argentins payent le crime de l’élection de cet agent ploutocratique. Lequel, il y a quelques jours, était dans les bras, tout sourire, du locataire de l’Elysée. Ces milliardaires ne sont pas seulement des ploutocrates assumés : en France, ils sont aussi catholiques, et des catholiques pas progressistes. Or l’Eglise, les concernant, comme concernant les élections législatives, se tait. Et qui ne dit mot consent. Comme elle se tait envers tant de ses ouailles qui, activistes de l’extrême-droite, parlent tous les jours, contre la fraternité, pour le racisme, avec des propos violents, qui font l’apologie des violences. Mais les agents les plus consentants et les plus actifs en faveur de ces anti fraternels, les chefs et leurs soldats, sont des « professionnels », vendus, au sein de tant et trop de « médias ». Les lignes rouges sont dépassées depuis longtemps : il y a, bien entendu, l’horreur, avec CNews, (cf. la note sur la vidéo censurée de Le Média), mais il y aussi BFM-TV, LCI, mais aussi TF1, France 2, M6, France Info, France Inter, la presse bourgeoise, les quotidiens, Le Figaro, Le Monde. Et là aussi il n’est plus possible de les laisser faire.

Il faut désormais mener des campagnes politiques, d’information, publiques, par des tracts, contre ces machines à mentir, salir, diffamer, occulter. Et c’est ce que nous allons vous proposer de commencer dans les prochains jours. L’insurrection populaire doit être permanente, et la plus large possible : nous ne pouvons plus tolérer le mépris envers, la vérité, les personnes, les travailleurs. La « Résistance » doit redevenir un mot-référence, puisque nous devons le constater : la « Libération » en 1945 a été mise en échec, n’a pas libéré les Français. Et c’est dans ces engagements que nous pourrons faire la différence entre nos frères et les indifférents et les menteurs et les ennemis. 

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