Julian Assange : quand les Etats-Unis confondent leurs lois avec celles du monde, l’Angleterre est responsable de sa situation de prisonnier politique, pour sanctionner les informations publiques sur les crimes de l’Etat fédéral US…

La colonie européenne la plus puissante et la plus dangereuse, les « États-Unis d’Amérique », sévit depuis plus de deux siècles, en utilisant le drapeau de la « Liberté » pour en assurer la meilleure négation, en bénéficiant ainsi de la protection des « images », comme celles du… drapeau ! La tradition européenne CONTRE les Libertés est ancienne, constante : dans un premier temps (des siècles !), l’Eglise catholique se confondait avec LE pouvoir politique, et interdisait toute « hérésie » (variations, libertés !). Le schisme constitutif de la création et de la diffusion de l’Eglise réformée comme de celle de l’Eglise anglicane (si souvent oubliée dans cette histoire…), a constitué une réponse à cette « orthodoxie ». Ces « alternatives », faibles (toujours chrétiennes), ont démontré qu’il était possible de concevoir un pouvoir politique délié de l’Eglise catholique, de la tutelle cléricale, si spéciale, puisque cette tutelle mettait en oeuvre une fusion entre un Etat, le premier dans l’Histoire de l’Europe, avec une organisation privée, financière et capitaliste. Mais ces « alternatives » ne faisaient que prendre de la distance pour mieux reproduire les principes et effets du pouvoir politique romain. Ce pouvoir politique, même jusqu’à AUJOURD’HUI, n’a jamais accepté de perdre une once de sa tutelle sur les populations européennes et, depuis, extra-européennes (puisque l’Eglise catholique, le Christianisme, ont accompagné les colonisations européennes). Du 18ème siècle à aujourd’hui, il a subi en Europe, et de manières diverses, des reculs, contre lesquels il a bataillé, pied à pied, contre lesquels il a courbé l’échine, en attendant des temps meilleurs. Avec la constitution même des Etats-Unis, il a bénéficié d’un nouveau dynamisme politique (avec des protections politiques, impossibles ou contestées en Europe), par la promotion-défense de la « liberté religieuse », de la reconnaissance de « la religion », distinguée par les dirigeants américains, chrétiens, des « cults », ce qu’ils conçoivent en tant que « sectes ». Or cette distinction vient elle-même du Christianisme/catholicisme lui-même, de ses origines, par la différence entre la « vraie religion » et les « sectes ». Il faut le constater clairement : le pouvoir politique américain, composé de manière objective, incontestable, dominante, par des Chrétiens (au départ, blancs seulement, puis par des personnes non blanches…), a REPRODUIT à son compte ce principe, prétentieux, inouï, de VERITE-UNIVERSALITE, avec l’affirmation que les lois américaines VALENT dans l’ensemble du monde, et qu’ils peuvent ainsi s’appuyer sur elles pour avoir des EXIGENCES contre tel ou tel citoyen du monde, contre tel ou tel Etat. « Contre » : sauf quand le dit Etat est un Etat allié, et, quand il s’agit de l’Angleterre, il s’agit de l’une des principales matrices de la création même des Etats-Unis. Entre dirigeants américains et dirigeants anglais, on est cousins comme coquins (pour paraphraser le célèbre adage « copains comme cochons »). Aussi, quand le département de la Justice (!) des Etats-Unis « demande » (exige) de la part de l’Etat anglais, leur consubstantialité-consanguinité est telle que, alimentée par des accords, conventions, etc, en veux-tu en voilà, l’Angleterre s’exécute, « religieusement ». La formulation américaine quant à l’extradition de Julian Assange peut ainsi se terminer par un logique « Amen » !

Mais pourquoi les Etats-Unis ont ainsi tenu à neutraliser Julian Assange, dans une prison, depuis la Suède, puis en Angleterre, pris au piège d’une ambassade, et, désormais enfermé dans une « prison de haute sécurité », un mouroir anglais ? Sur ce sujet, aucune révélation à faire : ce sont les révélations, en cascade, de Wikileaks, sous la férule de Julian Assange, qui ont démontré la DUPLICITE, le caractère MACHIAVELIQUE, de la « politique étrangère », la VIOLENCE des principes militaires américains, dès les principes, jusqu’aux pratiques, comme nous en avons l’exemple ces jours-ci avec l’offre financière des Etats-Unis à l’attention des dirigeants Talibans d’Afghanistan, un deal criminel, par lequel ils s’engagent à leur verser des sommes, propriétés des Afghans, « kidnappées » par les Etats-Unis, si les Talibans acceptent de créer des problèmes aux Iraniens à leurs frontières… Nous ne rappellerons pas ici la liste des forfaitures depuis plus d’un siècle, ni la liste des actions politiques, financières, militaires, actuelles, sur lesquelles Julian Assange est privé de travail, puisqu’il est neutralisé dans cette prison anglaise. Les dirigeants anglais sont, dans cette affaire, autrement, mais tout aussi, coupables, puisqu’ils se soumettent à cette exigence, qu’ils refusent d’entendre les appels qui viennent du monde entier pour la libération de Julian Assange, désormais également énoncés par le président brésilien, par des dirigeants australiens (le pays de nationalité de Julian), par des élus français, etc. Mais, évidemment, les principaux responsables et coupables sont américains, avec l’ensemble du gouvernement actuel, et, derrière eux, le Léviathan américain, et, dans le monde, ses tentacules. Le « secrétaire du Département d’Etat », Anthony Blinken, n’hésite pas à se contredire publiquement, en assistant à des conférences en faveur de « la liberté de la presse », alors qu’il prétend justifier l’emprisonnement et l’éventuelle extradition de Julian Assange. Une telle extradition serait un casus belli, de deux Etats contre la population mondiale, qui se reconnaît dans l’existence et le travail de Julian Assange. Ces deux Etats s’exposeraient à des sanctions civiques. S’il faut oeuvrer à la libération de Julian Assange en tant que telle, son emprisonnement est un effet des principes politiques, historiques, évoqués ci-avant, et il faut donc mettre en cause un ensemble à travers un exemple. Ci-dessous, un « exemple » de ce qu’un autre secrétaire du Département d’Etat a pu « révéler » sur lui-même, sur cette administration, sur l’agence de Langley…

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Zanzibar
1 année il y a

Merci pour cet article que je joindrai ce dimanche à ma publication hebdomadaire réservée à l’actualité de la semaine concernant Julian Assange. Pour les intéressés, voici le lien de la plate forme sur laquelle vous pourrez suivre, entre autres, l’actu de cette persécution/exécution politique https://zanzibar.substack.com/