« Ils veulent sortir de la marginalité politique en alliant bataille culturelle et action sociale. Depuis un an, ils inaugurent, ville par ville, des locaux : Lyon, Chambéry, Strasbourg, Aix-en-Provence, Angers, Clermont-Ferrand et, plus récemment, Marseille. Avec la même devise : « autonomie, identité, justice sociale ». Dans leur communication, ils mettent en avant leurs collectes et distributions alimentaires, nettoyages de lieux publics, maraudes de soutien aux personnes sans domicile. Mais cette aide est conditionnée à un critère : la nationalité française. Car derrière ce vernis social, le label “Bastion social” n’est rien d’autre qu’une émanation du Groupe Union Défense (GUD), une organisation d’extrême droite violente. Ce réseau, structuré et national, est suivi de près par les services de renseignement français. Courant mai, un haut responsable desdits services confirmait l’intention portée au Bastion, seule structure « classique » de l’ultra-droite à ne pas être, selon lui, « moribonde ». Affrontements urbains, altercations dans les universités : ces dernières semaines, le groupuscule a beaucoup fait parler de lui. À Lyon, plusieurs de ses membres, dont son président, Steven Bissuel, 24 ans, ont été mis en examen pour « violences aggravées » à la suite d’une rixe avec des anti-fascistes, et ont interdiction de se rendre dans le Vieux Lyon la nuit, comme l’a relaté Rue89 Lyon. À Aix-en-Provence, un militant a été condamné à quatre mois de prison ferme après l’agression d’un couple d’origine maghrébine. À Paris, le mouvement a défilé le 9 mai aux côtés des groupes d’extrême droite les plus radicaux. Certains élus ont demandé sa dissolution. Mais le mouvement poursuit son développement : du 29 juin au 1er juillet, il organisera sa première université d’été, en Bourgogne, pour « faire émerger les cadres nationalistes-révolutionnaires de demain ». Né en mai 2017, Bastion social se veut un « mouvement politique et social à vocation nationale », destiné à « mener plus efficacement ses actions » et à « développer son réseau à travers tout le territoire ». Le groupuscule critique l’ultralibéralisme, « l’immigration de masse » et prône la « préférence nationale ». Certains de ses membres ne cachent pas qu’ils sont « fiers d’être fascistes »
L’article complet est à lire sur Médiapart, ici : https://www.mediapart.fr/journal/france/050618/bastion-social-les-secrets-du-nouveau-gud
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