Manifestation du 10 Novembre 2019 à Paris et ailleurs, contre l’islamo-obsession : une première réponse réussie contre l’opération de Diversion/Division

En France, nous subissons, depuis 30 ans, cette opération de Diversion/Division : regardez ces pauvres, ces étrangers, ces migrants, ces chômeurs, ces musulmans, qui, vous prennent, votre travail, votre habitat, votre liberté d’expression, etc. Tenue par un seul parti, elle s’est retrouvée répétée, imité par d’autres, puis par des médias. L’envahissement de l’espace public par ce discours a atteint un tel niveau, une telle intensité, que nombre de citoyens ont pu se demander si la République Française avait basculé à l’extrême-droite, comme en Hongrie, Pologne, etc. Il y a désormais une clique de rentiers de ce creuset, des livres qui se répètent, répliquent, des maisons d’édition. Depuis la rentrée septembre, des citoyens musulmans ont entendu qu’ils étaient LE problème français (cf les notes publiées ces dernières semaines), qu’ils devaient ou se soumettre (et cesser d’être musulmans) ou – partir ? Les jours passent, et rien ne change dans les espaces si étroits des médias parisiens : Islam, musulmans, terrorisme, musulmans, terrorisme, Islam, et, boum, un attentat sur la Préfecture de Paris (et finalement, non, ce n’était pas un attentat), et puis, boum, un attentat contre une mosquée et des pratiquants (mais les autorités décrètent que ce n’est pas un attentat). La banalité française, c’est que les semaines passent, et rien ne change. Mais des hommes et des femmes, musulmans ou non, ont dit stop. C’est ce qu’ils ont signifié par ces rassemblements. Que cesse cette opération de Diversion/Division ! La seule véritable question collective, essentielle, est celle que certains disent d’un terme, « sociale », c’est-à-dire de l’être-au-monde humain face au « monde », inhumain, de l’être-en-relation dans les communautés vivantes (cf l’entretien avec Romaric Godin sur « la guerre sociale en France »). De nouveaux citoyens, quartiers, ont, aujourd’hui, pris le relais d’autres citoyens, quartiers, qui, avec le mouvement des Gilets Jaunes, se sont exprimés depuis un an. On peut donc dire que nous assistons à une expression de l’ENSEMBLE des quartiers, des citoyens, pauvres. Cette manifestation avait donc cet objet, rien de plus, rien de moins. La surenchère interprétative sur cette manifestation peut donc conduire à des délires complémentaires de ceux qui les ont précédés. On peut être certain que chez les éditocrates, rentiers de, il va y avoir de l’inquiétude, le souci de la transmettre, pour…

Une émission pour réfléchir.
La diffusion d’une telle émission ne signifie pas que les propos, idées, des uns et des autres sont nécessairement, entièrement, « partagés ».

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