Prologue d’une Histoire tragique, cynique, d’un énième crime européen (le récit de la suite de cette Histoire sera publié par plusieurs notes).
En 1945, et, à partir, le monde apprit que, en Europe, pendant les quatre années de guerre totale que les Nazis et leurs alliés avaient imposé partout et à tous, ils avaient mené une guerre dans la guerre, contre les civils désarmés, et singulièrement, contre des civils identifiés sur des principes racistes. Les noms des camps d’extermination furent connus, l’ampleur des crimes ne le fut pas autant, et il a fallu du temps pour qu’elle soit saisie dans ses caractéristiques, ses phases, et même aujourd’hui, peu d’Européens en connaissent le détail. Le « devoir de mémoire » est plutôt un slogan, politique et bureaucratique, qu’une réalité, puisqu’il y faudrait de tout autres pratiques, efforts. Mais ce qui s’est passé entre 1945 et 1948, dans les années qui ont suivi, concernant les Juifs qui, dans le monde, survivaient à celles et ceux qui avaient été assassinés, n’est pas nécessairement connue parce que, pour le malheur du monde, les mots adaptés ne sont pas mis sur ce que furent ces réalités. Or, si pour les camps d’extermination, il est d’usage de parler de « déportation », la migration de populations juives, depuis l’Angleterre, la France, les Etats-Unis, vers la Palestine, est présentée comme telle, comme si ces Juifs avaient choisi, voulu, cette émigration, afin de fonder, comme le sionisme, cette pensée politique spécifique avec sa diversité, y incitait, alors que ce sont les dirigeants européens qui ont préparé, organisé, soutenu, ces départs, notamment à partir d’une volonté raciste permanente, se débarrasser de ces Juifs, comme l’avait rêvé Lord Balfour.
Les dirigeants européens qui ont soutenu une telle opération de déplacement/déportation de milliers de personnes étaient les héritiers de celles et ceux qui les précédaient, autrement dit, de Machiavels, experts en manipulation. La composition démographique de la Palestine leur était connue. A majorité musulmane, mais avec également des Chrétiens, les Palestiniens étaient les descendants des Philistins qui, dans l’Antiquité, furent considérés par les Hébreux comme un peuple ennemi. Autrement dit : les dirigeants européens savaient qu’ils poussaient des Juifs, dont tant avaient une culture biblique, apprise dans leur jeunesse, ou permanente, pour qui les habitants des territoires vers lesquels ils se dirigeaient étaient, pour beaucoup, des descendants d’un peuple ennemi. Et les Européens, dont les dirigeants américains, promettaient à ces Juifs de les soutenir dans leur installation sur « la terre promise », A TOUT PRIX. Et dès les premiers temps de cette installation, DES la création de l’Etat d’Israël, il y eut, immédiatement, la guerre, les violences, et ce jusqu’à aujourd’hui. Autrement dit : les Européens, occidentaux, en se débarrassant de tant de Juifs qui vivaient sur leur sol (combien d’entre eux, chrétiens historiques, ont dû apprécier de pouvoir faire ce que les Nazis avaient envisagé de faire, ce que tant de Chrétiens radicaux avaient également pensé faire ou avaient fait, si nous nous souvenons de l’expulsion des Juifs de la péninsule ibérique), faisaient d’eux, immédiatement, alors qu’ils avaient été souvent des victimes de l’Histoire, des maîtres, sur une terre mythique, aux cotés, contre, les « Indigènes », comme les colons européens ont toujours appelé, considéré, les êtres humains qui occupaient des terres avant eux. Et ces Juifs-là, imprégnés de cette culture religieuse messianique, devenus, enfin, maîtres, furent immédiatement féroces, comme tous, celles et ceux qui acceptent une telle position, rendue possible par le mécénat politique, militaire, des Européens, occidentaux.
Les habitants de ces Terres qui voyaient débarquer ces « voyageurs » ne savaient pas encore, mais ils allaient vite l’apprendre, qu’ils étaient en train de voir arriver chez eux les énièmes « conquistadors », dans un terrible remake de 1492. Les cyniques dirigeants Européens pouvaient se féliciter de mettre sur le dos de Juifs (ces êtres humains qui portaient encore le nom de celles et ceux que ceux qui les représentaient le plus avaient tenté de faire disparaître totalement) la répétition, la continuité coloniale, au moment même où leur colonialisme allait être contesté, était contesté, partout. Or, contrairement à une perception naïve, les dirigeants européens n’ont jamais accepté d’abandonner ce projet, puisqu’ils l’ont continué mondialement avec le capitalisme, n’ont jamais accepté de se repentir de, de le stopper – sauf s’ils y étaient absolument forcés. Israël est devenu, avec le temps, le nom de cette continuité du désir ploutocratique européen, toujours criminel, et, comme il le fut dans le passé, il l’est encore aujourd’hui, en Israël, et ailleurs. Et c’est pourquoi ils sont si « solidaires » de leur ami Netanyahou…, acheteur et vendeur d’armes, comme eux.
Traduction pour les personnes anglophones
Prologue to a tragic, cynical story of yet another European crime (the rest of this story will be published in separate notes). In 1945, and from then on, the world learned that, in Europe, during the four years of total war that the Nazis and their allies had imposed everywhere and on everyone, they had waged a war within a war, against unarmed civilians, and singularly, against civilians identified on racist principles. The names of the extermination camps were known, but the scale of the crimes was not, and it took time for its characteristics and phases to be grasped, and even today, few Europeans know the details. The « duty of remembrance » is more a political and bureaucratic slogan than a reality, since it requires entirely different practices and efforts. But what happened between 1945 and 1948, and in the years that followed, with regard to the Jews around the world who outlived those who had been murdered, is not necessarily known because, for the world’s misfortune, the appropriate words are not put on what these realities were. While it is customary to speak of the extermination camps as « deportations », the migration of Jewish populations from England, France and the United States to Palestine is presented as such, as if these Jews had chosen, wanted to emigrate in order to found a new country, as Zionism, this specific political thought with its diversity, incited them to do, whereas it was European leaders who prepared, organized and supported these departures, notably based on a permanent racist desire to get rid of these Jews, as Lord Balfour had dreamed. The European leaders who supported such an operation to displace/deport thousands of people were the heirs of those who preceded them, in other words, Machiavellians, experts in manipulation. The demographic composition of Palestine was well known to them. Predominantly Muslim, but also including Christians, the Palestinians were the descendants of the Philistines, who in ancient times had been considered an enemy people by the Hebrews. In other words: European leaders knew they were pushing Jews, many of whom had a biblical culture, learned in their youth, or permanent, for whom the inhabitants of the territories towards which they were heading were, for many, descendants of an enemy people. And the Europeans, including the American leaders, promised these Jews to support them in their settlement in « the promised land », AT ANY COST. And from the very first days of this settlement, DES the creation of the State of Israel, there was immediate war and violence, right up to the present day. In other words: the Europeans, the Westerners, in getting rid of so many Jews living on their soil (how many of them, historical Christians, must have appreciated being able to do what the Nazis had planned to do, what so many radical Christians had also thought of doing or had done, if we recall the expulsion of the Jews from the Iberian Peninsula), made them, immediately, while they had often been victims of history, masters, on a mythical land, alongside, against, the « Indigenous », as European settlers have always called, considered, the human beings who occupied lands before them. And these Jews, imbued with this messianic religious culture, who had finally become masters, were immediately ferocious, like all those who accept such a position, made possible by the political and military patronage of Western Europeans. The inhabitants of these lands who saw these « travelers » disembark did not yet know, but they were soon to learn, that they were witnessing the arrival of the umpteenth « conquistadors », in a terrible remake of 1492. Europe’s cynical rulers could congratulate themselves on blaming the Jews (those human beings who still bore the names of those whom those who most represented them had tried to wipe out completely) for the repetition, the colonial continuity, at the very moment when their colonialism was about to be challenged, was being challenged, everywhere. Yet, contrary to a naive perception, European leaders never agreed to abandon this project, since they continued it worldwide with capitalism, never agreed to repent of, to stop it – unless they were absolutely forced to do so. Israel has become, over time, the name of this continuity of European plutocratic desire, always criminal, and, as it was in the past, it still is today, in Israel and elsewhere. And that’s why they are so « supportive » of their friend Netanyahu… who buys and sells arms, just like them.
Traduction pour les personnes lusophones
Prólogo de uma história trágica e cínica de mais um crime europeu (o resto da história será publicado em várias notas). Em 1945, e a partir de então, o mundo ficou a saber que, na Europa, durante os quatro anos de guerra total que os nazis e os seus aliados impuseram por toda a parte e a todos, tinham travado uma guerra dentro da guerra, contra civis desarmados e, sobretudo, contra civis identificados com princípios racistas. Os nomes dos campos de extermínio eram conhecidos, mas a dimensão dos crimes não era tão conhecida e foi preciso tempo para que as suas características e fases fossem compreendidas e, ainda hoje, poucos europeus conhecem os pormenores. O « dever de memória » é mais um slogan político e burocrático do que uma realidade, uma vez que exige práticas e esforços totalmente diferentes. Mas o que se passou entre 1945 e 1948, nos anos que se seguiram, relativamente aos judeus que, no mundo, sobreviveram aos que foram assassinados, não é necessariamente conhecido porque, para infelicidade do mundo, não se põem as palavras adequadas sobre o que foram essas realidades. Enquanto os campos de extermínio são habitualmente designados por « deportações », a migração das populações judaicas de Inglaterra, França e Estados Unidos para a Palestina é apresentada como tal, como se esses judeus tivessem escolhido, quisessem emigrar para fundar um novo país, O sionismo, este pensamento político específico com a sua diversidade, encorajou-os a fazê-lo, ao passo que foram os dirigentes europeus que prepararam, organizaram e apoiaram estas partidas, nomeadamente com base numa vontade racista permanente de se livrarem destes judeus, como sonhava Lord Balfour. Os dirigentes europeus que apoiaram esta operação de deslocação/deslocação de milhares de pessoas eram os herdeiros dos que os precederam, ou seja, maquiavélicos, peritos em manipulação. Conheciam a composição demográfica da Palestina. Os palestinianos eram predominantemente muçulmanos, mas também havia cristãos, e eram descendentes dos filisteus que, na antiguidade, eram considerados pelos hebreus como um povo inimigo. Por outras palavras, os líderes europeus sabiam que estavam a empurrar os judeus, muitos dos quais tinham aprendido a Bíblia na sua juventude, ou ainda estavam a aprender, e que os habitantes dos territórios para onde se dirigiam eram, para muitos deles, descendentes de um povo inimigo. E os europeus, incluindo os líderes americanos, prometeram a esses judeus que os apoiariam enquanto se estabelecessem na « terra prometida », A QUALQUER CUSTO. E desde os primeiros dias deste povoamento, apesar da criação do Estado de Israel, houve guerra e violência imediatas, até aos dias de hoje. Por outras palavras : os europeus, os ocidentais, ao livrarem-se de tantos judeus que viviam no seu solo (quantos deles, cristãos históricos, devem ter apreciado poder fazer o que os nazis tinham planeado fazer, o que tantos cristãos radicais também tinham pensado fazer ou tinham feito, se nos lembrarmos da expulsão dos judeus da Península Ibérica), tornaram-nos, de imediato, embora muitas vezes vítimas da história, senhores, numa terra mítica, ao lado, contra, os « nativos », como os colonizadores europeus sempre chamaram, consideraram, os seres humanos que ocuparam terras antes deles. E estes judeus, imbuídos desta cultura religiosa messiânica, que finalmente se tinham tornado senhores, foram imediatamente ferozes, como todos aqueles que aceitam tal posição, tornada possível pelo patrocínio político e militar dos europeus ocidentais. Os habitantes destas terras que viram desembarcar estes « viajantes » ainda não sabiam, mas não tardariam a saber, que estavam a assistir à chegada dos enésimos « conquistadores », numa terrível repetição de 1492. Os cínicos dirigentes europeus podiam felicitar-se por culparem os judeus (esses seres humanos que ainda tinham os nomes daqueles que aqueles que mais os representavam tinham tentado eliminar completamente) pela repetição, pela continuidade colonial, no preciso momento em que o seu colonialismo ia ser posto em causa, estava a ser posto em causa, em todo o lado. Contrariamente a uma perceção ingénua, os dirigentes europeus nunca aceitaram abandonar este projeto, uma vez que o prosseguiram em todo o mundo com o capitalismo, e nunca aceitaram arrepender-se dele, pará-lo – a menos que fossem absolutamente obrigados a fazê-lo. Israel tornou-se, ao longo do tempo, o nome desta continuidade do desejo plutocrático europeu, sempre criminoso, e, tal como o foi no passado, continua a sê-lo hoje, em Israel e noutros lugares. E é por isso que eles são tão « solidários » com o seu amigo Netanyahu… que, como eles, compra e vende armas.