A l’attention de Carine Fouteau, pour la rédaction de Médiapart : face à l’accusation, jamais démontrée, et démentie par tant de faits, d’antisémitisme contre JLM/LFI, et si nous, nous parlions à votre sujet de complicité active avec Renaissance et le RN ?

Madame Fouteau (à la tête de la rédaction de Médiapart).

Votre courrier du soir est bien reçu (ce texte est publié ici). L’engagement de Mediapart face à la force du RN FN est acté, entendu. Mais il va de soi, n’est-ce pas ? Toutefois, Mediapart n’est pas exempt de critique. Ces derniers mois, votre rédaction a publié d’étranges textes, par exemple pour tenter d’argumenter que Jean-Luc Mélenchon, la LFI, pouvaient légitimement être soupçonnés d’antisémitisme. Dans un de ses textes, on se souvient d’un « argument », lunaire et comique, selon lequel l’usage par JLM de « camper » démontrait cet antisémitisme (1). Vous repreniez les propos diffamatoires d’un réseau et d’un activiste, Jonas Pardot, qui a beaucoup alimenté ces accusations JAMAIS démontrées. OR vous avez ainsi participé à cornériser la LFI et JLM, en vous joignant involontairement ou volontairement à une opération étatique/politique d’ampleur, associant la majorité Renaissance, les néo-UMP, et le RN FN. Nous sommes quelques uns à avoir été estomaqués.

De très nombreux lecteurs ont commenté de tels articles, en exprimant un constant et une critique, semblables. Hélas, que cela soit par ces interpellations comme par celles adressées à la rédaction de Mediapart via les comptes Twitter, il n’y a jamais eu (sauf exceptions ?) de réponses. Or la rédaction de Mediapart ne peut prétendre disposer d’un statut d’exception, qui lui autoriserait à exprimer toutes les critiques envers qui que ce soit et ne pouvoir ni avoir contre elle ni recevoir/accepter la moindre critique contre elle. On ne peut pas soutenir la démocratisation de la France et ne pas permettre au lectorat d’exprimer, explicitement, des critiques, suggestions, requêtes. Le lectorat doit pouvoir exister en tant que force constituée, indépendante. La rédaction peut ne pas être d’accord avec le lectorat, mais le lectorat doit pouvoir faire entendre ses sentiments et ses réflexions. 

Avec d’autres, nous lisons Mediapart. Nous sommes parfois informés, souvent, nous sommes parfois désagréablement surpris. Je remercie @RomaricGodin pour son attention et pour quelques échanges. Hélas, il est le seul à avoir accepté le principe et le fait de quelques échanges constructifs. Évidemment, nous savons que les journalistes doivent avant tout se consacrer à leur travail. Mais cela n’implique pas de se réfugier dans un silence constant qui peut être interprété comme l’expression d’un certain mépris. Sans 200 000 abonnés, Mediapart n’existe plus. Romaric Godin peut attester que depuis que nous nous suivons réciproquement, je ne l’ai pas inondé de messages et de demandes. Mais bien que raisonné et raisonnable, le peu de messages a été ignoré et je n’ai pas été le seul.

Lundi, la situation en France sera… Si elle devait être déjà tragique, à nouveau, comme cela fut si souvent et trop souvent le cas dans son Histoire, les citoyens résistants devront pouvoir échanger, facilement et souvent, pour faire face et renverser le cours des choses. Mais je souhaite à tous que nous n’en soyons pas rendus à. Nous en avons assez d’être sans arrêt attaqués, insultés, exploités, mis en danger par les pouvoirs politiques qui se succèdent en France depuis des décennies, et nous avons bien compris que le RN FN veut aller dans le même sens, mais toujours plus profondément. Assez est assez.

(1) Cet article de Médiapart a fait l’objet d’une note sur ce blog, par une lecture attentive, complète, avec une réponse pour chacun des éléments, « arguments ».

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires