Antisémite/antisémitisme : la diffamation publique a explosé – pour combien de procédures judiciaires et de condamnations ?

“L’antisémitisme”, en fait, l’antijudaïsme, est un fait, social, historique. Son Histoire est largement connue, de plus en plus. Cette haine est le carburant d’un racisme, un racisme parmi d’autres racismes. Ces dernières décennies, des individus et des organisations ont pu affirmer que cette haine et ce racisme étaient LA haine et LE racisme, ou uniques, ou les plus graves, alors que, contrairement au racisme, il est impossible de hiérarchiser les racismes. Si l’accusation fut longtemps utilisée pour cibler des antisémites/antijuifs explicites, reconnus et souvent assumés, la dérive a commencé avec son extension, à l’encontre de “la gauche” et de “l’extrême gauche”. Sur la base de cas particuliers, certains n’ont pas hésité à généraliser. Hélas, désormais, cette accusation est désormais brandie par des chantres et défenseurs d’Israël. Cette diffamation publique sévit sur les réseaux, dans des proportions gigantesques. Les accusées, les victimes de cette diffamation sont nombreuses, et peu peuvent et veulent agir “en justice”, d’autant qu’il y a des conditions pour une telle action, par exemple la durée de possibilité d’une plainte après la tenue des propos. Et les coupables de telle diffamation peuvent bénéficier de moyens juridiques conséquents. Nombre des victimes, réellement innocentes eu égard à une telle accusation, n’envisagent donc pas de porter plainte ou y renoncent aisément. Cercle vicieux, puisque l’absence de plaintes en nombre fait croire aux coupables de cette diffamation qu’ils peuvent continuer, ce qu’ils font. Récemment, sur le réseau Twitter, Aymeric Caron, député LFI, a fait savoir qu’il a déposé plusieurs plaintes – mais il est l’un des rares à avoir pris la décision de le faire. Pourtant, l’immense majorité des personnes accusées, innocentes de, auraient procès gagné – en principe. Les décisions de “justice” ne sont pas nécessairement cohérentes, fondées, justes. Etre dans son bon droit ne suffit pas. Reste l’expression publique, dont il faut user, comme ici, pour dire leur fait, aux sycophantes : vos propos relèvent de la diffamation publique, et, non, nous ne sommes pas antisémites, parce que nous respectons les Juifs, dès lors que, eux-mêmes, respectent les autres, y compris les Palestiniens. Et ils sont nombreux à être respectables parce que respectueux. Et puis il y a les autres : la minorité agissante et dangereuse.

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