Médiapart insiste sur ce sillon, mais avec peu d’interlocuteurs, pour des considérations également très limitées. Une nouvelle preuve est administrée par la publication d’un entretien avec Robert Hirsh, « ancien militant trotskiste et professeur d’histoire-géographie« , auteur d’une « synthèse abordant aussi bien la longue durée des persécutions antisémites que les variantes du sionisme et de l’antisionisme« . Comme avec Jonas Pardot, Hirsh a des accusés préférés, « la gauche », et Médiapart n’a qu’à tendre la perche, avec cette question, « Dimanche 12 novembre, on a vu défiler l’extrême droite dans une manifestation contre l’antisémitisme dont était absente toute une composante de la gauche. Comment analysez-vous ce moment ? ». La réponse de Hirsh est emblématique de ce qui se dit sur et contre la gauche, mais, systématiquement, SANS AUCUNE ARGUMENTATION : « La conjoncture actuelle est façonnée par le poids des vingt-cinq années écoulées. Durant tout ce temps-là, la gauche, et en particulier la gauche radicale, n’a pas pris la mesure de la montée objective de l’antisémitisme, quand elle n’a pas carrément été dans le déni. Aujourd’hui, elle n’est donc pas en position d’être à l’avant-garde du combat contre l’antisémitisme. » Etant donné le caractère superficiel et systématique du propos, nous ne le commenterons pas au-delà. Hirsh ne démontre pas une montée objective de l’antisémitisme, et, s’il n’y a pas eu une telle montée, il n’est pas étonnant que « la gauche » n’ait pas pris la même mesure que celle affirmée par Hirsch, et qu’il l’accuse ainsi de déni ! Evidemment, une telle parution sera instrumentalisée par de tels sycophantes, pour affirmer qu’elle est emblématique de cette mauvaise perception de ce phénomène, le fait de minimiser, voire même de nier. Or qu’il y ait une haine, constante, DES Juifs (une essentialisation), celle-ci est un fait constant en Europe, notamment en France, principalement de la part de l’extrême droite. Mais sommes-nous dans une période de croissance de l’antisémitisme ? A chacun de déterminer ce que sont ses critères d’évaluation, et les résultats de ses évaluations. POUR NOTRE PART, s’il y a bien une haine qui a connu une croissance exponentielle en France, c’est celle qui vise les musulmans, les arabe-musulmans, Y COMPRIS de la part de certains Juifs français, médiatisés (cf. quelques torchons publiés par la ploutocratie française). Les publications sur X/Twitter sont édifiantes. Il serait donc possible et tentant d’accuser, puisqu’il est lui-même accusateur, Robert Hirsch, de contribuer à MINIMISER la haine contre les musulmans, les arabo-musulmans, en prétendant que ce sont les Juifs qui sont constamment les plus haïs et les plus visés. Et comme nous l’avons dit dans notre analyse du propos de Benjamin Straehli, cette inversion des réalités permet AUSSI de masquer la participation de certains, TROP, de Juifs, contre les musulmans, arabe-musulmans, à l’instar de la haine si structurelle en Israël contre les Palestiniens (attestée ces jours-ci par le « témoin », Jean Quatremer, un journaliste conservateur). S’il fallait trouver un exemple de la mauvaise foi de Robert Hirsch, il y a cette phrase : « Et je trouve inadmissible que Jean-Luc Mélenchon, qui aurait pu se contenter de dire qu’il n’y allait pas, ait suggéré qu’il s’agissait d’une marche pour soutenir les assassins de Gaza« . Pourtant, en disant cela, COMME NOUS L’AVONS DIT AUSSI, Jean-Luc Mélenchon n’a fait que dire ce que Rony Brauman ET d’autres Juifs français (décoloniaux) ont également dit. Mais Robert Hirsch fait semblant de les ignorer, pour, comme Jonas Pardot (avec lequel il est membre de la même organisation, du RAAR), se focaliser sur Jean-Luc Mélenchon. Tous ces gens sont transparents…
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