Les « chaînes » (bien nommées) de télévision (qui imposent des visions), ont des « programmes » (ce terme commun avec l’informatique, pour désigner ce qui est déjà écrit, déterminé, décidé, pour un certain nombre d’effets). Elles SONT l’anti-démocratie, en acte. La population n’y a ni accès (les chaînes sont surveillées par des « vigiles » et par l’autorité politique, policière, y compris pour couper l’image et le son, si…), ni la parole, de manière libre. La population y est spécifiquement conviée, dans des cadres bien définis, dès lors qu’une mise en scène permet de contrôler (limiter, affadir, se moquer) sa parole. La multiplicité des chaînes, dont le nombre est utilisé par des superficiels pour argumenter (quand même, maintenant, ce n’est pas l’ORTF… alors que si !), ne change rien aux petits nombres de principes qui déterminent « l’apparition télévisuelle », cette hypnose collective pour soumettre la psyché à la voix de quelques affreux dangereux, qu’ils soient réels ou « fictifs ». Le pouvoir politique a décidé que de nouvelles chaînes devaient apparaître : et, de décennie en décennie, le pire a eu accès au temps d’antenne/cerveaux disponibles. L’Etat a été à l’impulsion, à la manoeuvre, pour que, en donnant à la population pauvre, « du pain et des jeux », des bouffons et des charlatans, cette population soit ainsi « domestiquée », traitée comme le sont les animaux domestiques. Des « animateurs », serviteurs de cet agenda, de ce « programme », ont été faits millionnaires, par les finances publiques comme par un milliardaire. Parmi eux, il y a cet Hanouna. Plus de 90% des Français ne regardent ni n’écoutent cette émission quotidienne, où des représentants du « parti de l’argent » devisent, dégoisent, faisant semblant de s’écharper, pour « créer le buzz » et faire monter l’audience, bien blafarde et faiblarde. Ces derniers mois, l’audience a même souvent été ridicule. Et il faut s’en réjouir. Cette semaine, l’émission a obtenu son meilleur buzz, en même temps que les stratégies politiques et économiques de son propriétaire milliardaire ont été publiquement mises en cause au sein même de l’émission. Du coup, Hanouna a eu son meilleur buzz, au moment même où il exigeait de son contradicteur qu’il quitte le plateau. Tel est ainsi pris qui croyait prendre. Mais il ne s’agit pas que cette émission se « démocratise ». Il s’agit que de telles émissions disparaissent, POUR LAISSER LA PLACE A CETTE PAROLE POPULAIRE LIBRE, voire que de telles chaînes disparaissent. La parole publique n’a pas à être placée sous la tutelle de tels cyniques – dans tous les sens du terme : ces gens qui ricanent, qui se moquent de celles et ceux qui veulent changer les choses par souci du Bien, qui défendent le réel tel qu’il est et tel qu’il va, puisqu’il permet à quelques percepteurs privés de faire ruisseler une grande partie des finances publiques vers leurs comptes. De la Caverne hanounesque, il faut impérativement sortir tous les prisonniers, hypnotisés. Mais le problème n’est pas réduit à la personne, malfaisante, de cet « animateur ». C’est l’ensemble du monde audiovisuel en France qui est, par principe, antidémocratique, problématique, qui impose des diffusions de « produits finis », frelatés, de mauvaise qualité. Beaucoup s’inquiètent, avec raison, et ce depuis longtemps déjà de la malbouffe : peu s’inquiètent, à tort, de la malbouffe mentale qui est servie chaque jour sur, par, à cause, de tant de chaînes, dont les directions sont responsables de. Etant donné que la télévision est une puissance politique, de la politique, son contrôle par les citoyens est aujourd’hui tout aussi nécessaire qu’il y a 20 ans ou 40 ans, sauf que, bien entendu, la population est volontairement tenue éloignée de.
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