Par son nom comme par les notes publiées, le sens de ce blog est explicite pour beaucoup : sur et contre le racisme social (la misopénie), et, en lien avec lui, le racisme, et du coup, contre celles et ceux qui, chaque jour, ou parfois, expriment ce racisme social, ce racisme. C’est pourquoi une personne nous a fait parvenir un message pour proposer une note, concernant une série télévisée française, “Plus Belle La Vie”. Après lecture de la note, et vérifications des références, décision a été prise de la publier. Que cette série termine sa diffusion sur France 3 avec une telle histoire en dit long sur l’engagement des producteurs, des scénaristes et des acteurs/actrices contre l’extrême-droite, pourtant si présente dans cette région PACA. La question posée à la fin de cette note est sensée : la fin de cette série, un cadeau pour… ?
“La série Plus Belle La Vie en est à sa 18ème saison. Cette saison n’ira pas jusqu’en juin 2023, puisque la direction de France Télévision a décidé de stopper sa diffusion, son financement. Le terme de la diffusion va se produire dans quelques jours. Tout au long de ces années de diffusion, les scénarios de la série ont fait référence à des faits sociaux, des faits d’actualité. Inexistante dans les premières années de la série, la “politique locale” à Marseille a fini par s’inviter dans la série. Un personnage est apparu : Julien Barrault. Sans qu’il soit explicitement identifié, nommé, en tant que “politicien d’extrême-droite,” son propos contre les immigrés, les pauvres, le situe comme tel. Le personnage n’a jamais fait partie des principaux personnages. Il a pu apparaître, à l’occasion des remous de la vie du “Mistral”, des élections locales. Candidat à l’élection de maire d’arrondissement, il échoue, mais il devient élu à la mairie, et prend en charge des sujets. Le personnage avait disparu depuis plusieurs mois. A quelques jours de la fin de la série, il a fait un retour, et quel retour ! Alors que des personnages principaux subissent chacun à leur manière un complot conduit par un même groupe de personnes, le personnage de Julien Barrault se trouve impliqué. Il finit par être arrêté. Il doit avouer une intention criminelle, mais aussi avoir commandité l’assassinat d’un personnage phare de la série, “Samia”, interprété par Fabienne Carat. Jusqu’ici, les amateurs de la série avaient pris l’habitude de suivre des aventures criminelles, dans lesquelles étaient engagées le grand banditisme, des personnages importants de la série emportés par un coup de folie, une haine inspirée par des passions. La série se termine avec une aventure criminelle dont le principal responsable est un homme politique d’extrême-droite. Il faut remercier les producteurs de la série d’avoir eu le courage d’une telle histoire, peu “populaire”, à priori, aujourd’hui. Il est légitime de se demander si la fin de la série décidée par FT alors qu’elle avait encore des audiences plutôt bonnes, n’a pas été dictée par la volonté de faire un cadeau à l’extrême-droite, désormais très représentée à l’Assemblée Nationale.”