Pour agir activement contre le régime colonial israëlien, qui, chaque jour, tue des Palestiniens, la campagne de boycott BDS

Cette campagne est portée principalement par l’organisation BDS (France, partie de BDS monde).

Cette campagne est rendue nécessaire par les FAITS :

  • la création d’Israël est un fait colonial, à plusieurs titres : parce que des Etats occidentaux se sont entendus pour déplacer des populations nombreuses, vers la Palestine. Certains des dirigeants occidentaux ont même été mus dans cette orientation, par de… ” l’antisémitisme”, en souhaitant que des Juifs européens ne soient plus présents sur le sol européen (quelques années avant la seconde guerre mondiale, avec, par exemple, Sir Balfour, ou juste après cette guerre). Cette création, sa direction, ont été prises en main, notamment par des Juifs fascistes (aussi “étrange” que cela puisse paraître à certain(e)s, ils ont existé et ils existent encore). Il y a des publications sur cette pénible histoire : https://orientxxi.info/magazine/un-accord-douteux-entre-le-mouvement-sioniste-et-l-allemagne-nazie,2916accord Haavara (1)
  • Si des Juifs entendaient émigrer en Palestine pour fuir des persécutions et construire une nouvelle vie, ce qui est humainement parfaitement sensé, légitime, ils n’avaient aucun droit d’arriver en Palestine, de s’y installer, d’expulser les Palestiniens et de s’approprier leurs biens, ce que, quelques années plus tôt, l’Allemagne nazie avait fait subir à tant d’entre eux. Et d’ailleurs, des Juifs ne se sont pas associés à ces pratiques de violences, et les ont même dénoncées. Il faut bien distinguer entre les émigrés Juifs fraternels et les émigrés Juifs communautaristes, racistes, criminels. C’est ce qui rend la situation si complexe, dès lors que l’on se sert de mots qui identifient simplement, comme le mot “juif”. Les Juifs sont extrêmement divers (cf un récent podcast sur le sujet).
  • nombre des arrivants ne se sont pas contentés d’arriver et de créer, leurs maisons, leurs affaires, mais ont procédé à un vol, direct, des biens palestiniens
  • aujourd’hui encore, nous assistons, de la part de colons, “logiquement” engagés à l’extrême-droite, à de nouveaux vols, accompagnés de propos racistes contre les Palestiniens et les Arabes (cf l’actualité de ces derniers jours)
  • le régime d’Israël “devient ce qu’il est”, avec le temps : les travaillistes sincères, la gauche est devenue minoritaire et très faible; et l’extrême-droite dirige le pays. Et, en conséquence, nous assistons à une augmentation du nombre de Palestiniens assassinés.
  • à l’ONU, ce régime a été condamné à de très nombreuses reprises, sans effet. Un autre Etat qui aurait cumulé une part de ces condamnations serait, aujourd’hui, dans les plus grandes difficultés. Le régime israëlien, sous la protection des Etats-Unis, agit, pense t-il, dans l’impunité.
  • l’ONU laisse faire
  • la plupart des citoyens des pays occidentaux ne mesurent pas le niveau, la gravité, l’extension des violences contre les Palestiniens, y compris par une sous-médiatisation. Chaque jour, des Palestiniens et notamment des jeunes, sont assassinés. Combien de Palestiniens ont été tués depuis la création d’Israël ?
  • nombre de Juifs dans le monde, mais aussi en Israël, ne soutiennent pas cette politique capitaliste/coloniale/impériale/raciste, sont engagés contre cette “bande des quatre” (cf les vidéos récentes partagées sur ce blog, sur et par ces Juifs français décoloniaux). Il faut les saluer et soutenir. Leur opposition à, n’est pas facile, puisqu’ils sont accusés d’être des traîtres, des imbéciles.
  • L’opposition active à cette politique criminelle ne vise pas une identité ethnique à part (il n’y a que ceux qui se mettent à part du reste de l’Humanité qui croient l’être, mais ils ne le sont pas), mais l’intrication entre le capitalisme, système de toutes les exploitations, le colonialisme, l’impérialisme et le racisme. Israël a soutenu le régime d’apartheid sud-africain, produit des armes et des outils (espionnages, etc), vendus à travers le monde, en toute liberté “du commerce”.
  • BDS existe, s’il y a des militants, des citoyens engagés, des dons : https://www.bdsfrance.org/participez/donnez/
  • D’autres sources d’information : L’Agence Média Palestine (mise à jour en fonction des informations)

Ci-dessous, des éléments qui proviennent du site BDS

 Tous ensemble dans la campagne internationale BDS !

TÉLÉCHARGEZ LE TRACT RECTO-VERSO

C’est pourquoi, depuis 2005, à l’appel de plus de 170 organisations représentant la société civile palestinienne, la société civile française s’engage dans la campagne citoyenne et non violente de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre l’État israélien, jusqu’à ce que soit respecté le droit international, à savoir : la fin de la colonisation, de l’occupation, du blocus de Gaza et du Mur de la honte; la fin de l’apartheid entre Palestiniens et Juifs en Israël ; le droit au retour des Palestiniens expulsés en 1948 et en 1967. Des milliers d’entreprises de tous les pays commercent, échangent et investissent avec des centaines d’entreprises israéliennes, participant au bien être de ce pays colonial, sans se soucier d’aucune obligation ni des droits des Palestiniens. Essayer de boycotter activement chaque entreprise qui collabore à l’apartheid israélien est voué à l’échec en terme d’effet concret. Pour qu’elle soit efficace, une campagne de boycott doit être ciblée, stratégique, argumentée, qu’elle ait une chance de gagner, qu’elle soit utilisée collectivement, si possible à l’échelle mondiale, et sur le long terme. C’est pourquoi les Palestiniens eux-mêmes recommandent aux campagnes nationales BDS de choisir un nombre limité de cibles de boycott et de concentrer leurs efforts sur ces cibles. Les Palestiniens connaissent bien les sources de leurs souffrances et nous font les meilleures recommandations pour une campagne BDS efficace.

Le droit d’acheter ou de ne pas acheter les produits d’une entreprise et celui de faire savoir pourquoi sont des libertés fondamentales. La campagne de Boycott – le « B » de BDS – va plus loin et ce n’est pas secret : elle mène des campagnes publiques bien visibles qui visent à obtenir l’arrêt du commerce avec ces entreprises. La campagne fait des choix pour une plus grande efficacité. En premier lieu, nous ciblons les entreprises et les produits israéliens, qu’ils proviennent des territoires de 1948 (Israël) ou de 1967 (Jérusalem-Est, la Cisjordanie, la bande de Gaza, le Golan). Nous pouvons néanmoins choisir en priorité des produits des territoires de 1967, parce que nous savons qu’il sera plus facile de constituer de larges coalitions contre eux. Lorsque nous dénonçons les boutiques qui vendent ces produits, n’oublions pas que la cible est l’entreprise israélienne. Nous n’appelons pas au boycott de la boutique, mais nous appelons la boutique à ce qu’elle cesse de vendre ce produit.

Campagnes internationales prioritaires :

  • les gazéificateurs d’eau de la marque israélienne Sodastream
  • les produits de beauté de la marque israélienne Ahava, en vente chez Sephora
  • les fruits et légumes israéliens, même biologiques, en particulier les dattes, et en particulier l’entreprise Mehadrin et les marques israéliennes JaffaEdomHadiklaimCarmel, Jordan RiverKing SolomonTopKedem
  • l’eau en bouteille des marques israéliennes Eden Springs et Château d’eau  

Autres produits israéliens que vous devrez éviter d’acheter :

  • les lingettes fabriquées en Israël, en vente entre autres chez Carrefour, Casino, Auchan, Leclerc
  • les épilateurs de la marque israélienne Epilady
  • les produits ménagers des marques israéliennes KeterAllibertHovacCurverStanley et Zag
  • tous les produits dont le code-barres commence par 729 (indicatif israélien).

En général, la campagne BDS n’appelle pas au boycott des entreprises non israéliennes, mais quand ces entreprises trempent dans les aspects les plus abjects de la colonisation et de l’oppression des Palestiniens, en particulier l’armée, le Mur, la destruction de maisons…, nos amis Palestiniens nous y appellent. C’est le cas de l’entreprise américaine de bulldozers et de chaussures Caterpillar, parce qu’ils détruisent les maisons palestiniennes, ou de l’entreprise américaine d’informatique Hewlett Packard (HP), parce qu’elle fournit des équipements à l’armée israélienne, et PUMA , sponsor de la Fédération israélienne de football. C’est le deuxième volet de la campagne BDS. Il exige des entreprises de tous les pays qu’ils « retirent leurs billes » d’Israël. Ceci concerne toutes les formes de participation financière dans les entreprises israéliennes, et comme pour le boycott, en premier lieu si ces entreprises agissent directement dans la colonisation. On peut bien sûr les boycotter soi-même mais l’objectif est avant tout de faire pression sur les entreprises par des campagnes publiques. Là aussi, le choix des cibles est décidé après étude par le BNC palestinien. Dans tous les cas, une recherche est effectuée par le Palestinian BDS National Committee (BNC) avec ses partenaires, comme Who Profits, pour évaluer l’impact d’un boycott, pour l’entreprise comme pour les boycotteurs. En effet, une campagne de boycott est plus efficace si elle converge avec d’autres luttes, et elle est moins efficace si elle n’a aucune chance de succès ou si les consommateurs n’ont pas d’alternative, comme par exemple avec les puces de l’entreprise Intel, pourtant complice de la colonisation israélienne. Ensuite, une lettre de menace de boycott est envoyée à l’entreprise pour lui donner une chance de se défendre et de désinvestir d’Israël. Enfin, en cas d’échec, le BNC lance une campagne internationale de boycott ou de désinvestissement contre cette entreprise.

Campagnes internationales prioritaires :

  • les entreprises industrielles françaises Veolia et Alstom, parce qu’elles contribuent à la construction d’un tramway entre Jérusalem et les colonies illégales avoisinantes
  • l’entreprise anglo-danoise de sécurité G4S, parce qu’elle collabore à la sécurisation du Mur d’apartheid

Il y a beaucoup de bonnes raisons de ne pas acheter de Coca Cola, McDonald’s, Nestlé, Levi’s ou Intel, en particulier parce que ces entreprises opèrent et payent des impôts en Israël, mais sans une campagne active pour leur expliquer pourquoi vous le faites, cela n’aidera en rien la vie quotidienne des Palestiniens. D’ailleurs, les Palestiniens du BNC ne nous ont pas encore demandé de boycotter ces entreprises. Un jour peut-être, quand nous serons plus nombreux, nous nous attaquerons à ces entreprises aussi, et pas seulement en arrêtant d’acheter leurs produits, mais en lançant d’autres campagnes de dénonciation de la collaboration de ces entreprises à l’apartheid israélien. En attendant, par souci d’efficacité, concentrons-nous sur les campagnes décrites ci-dessus. Pour résumer, la campagne de boycott appelle à ne plus acheter de produits ou de ne plus collaborer avec des entreprises (ou des institutions) israéliennes en général, alors que la campagne de désinvestissement appelle à interpeller fortement les structures qui coopèrent avec le régime israélien afin qu’elles cessent toute collaboration.

(1) : Voilà ce qu’en dit une page du Portail Juif Francophone : “Même au sein de l’exécutif de l’Agence juive, un membre prestigieux, Itzhak Gruenbaum, exige que l’on mette fin à l’Haavera avec cette condamnation terrible: « Nous devons entamer une guerre contre l’Allemagne nazie sans prendre aucunement en considération le sort des Juifs en Allemagne ».[13] Pour lui, « une nation en fuite ne peut pas bâtir une patrie ». Il est pleinement conscient des conséquences d’une telle politique : « Le judaïsme allemand en fera les frais, de toute évidence, mais nous n’avons pas de choix ». David Ben Gourion leur répond : « Nous devons transformer ce désastre (que subissent les Juifs allemands) en une occasion de développer notre pays, et de sauver les vies et les propriétés des Juifs d’Allemagne pour le bien de Sion. C’est ce sauvetage qui a la priorité sur tout le reste ». Se focaliser alors sur le boycott, conclut-il, constitue un « échec moral » d’une envergure sans précédent. Ces interventions de deux dirigeants de premier plan reflètent bien les divergences de vues qui règnent au sein même de la communauté juive de Palestine. Elles se retrouvent aux Etats-Unis. Fallait-il au nom de principes risquer de sacrifier 50.000 Juifs ? Certainement pas. Doroty Thompson, une éditorialiste américaine, a parfaitement bien exprimé ce dilemme : « Il est plus facile de dire à des gens à l’intérieur d’une forteresse de mourir pour un principe que d’accepter un compromis ». Une négociation avec son pire ennemi est préférable surtout si, comme dans le cas de l’Haavara, elle permet d’aboutir à d’importants sauvetages de vies humaines. Or une négociation ne peut aboutir que sur un compromis où chacun assouplit sa position. Les livraisons du Reich à la Palestine n‘ont représenté que 0,5% des exportations allemandes et elles ont permis de sauver des dizaines de milliers d’hommes. 

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