Retraites en France : être seulement contre le projet gouvernemental/Rnaissance ou être pour une autre politique générale ?

La question des « retraites » est celle de financements publics, précisons, collectifs, de leurs conditions. Elle est intimement liée au « travail », à toutes les activités de production, antérieures comme actuelles, les revenus de. Les conditions en France sont devenues de plus en plus inégalitaires ET inéquitables. Sans travailler, des actionnaires, des rentiers, tels les plus célèbres, les milliardaires, cumulent des revenus sans rapport avec ce qu’ils sont et font, si tant est qu’ils travaillent un peu, comme Bernard Arnault dont une partie du travail quotidien consiste à connaître l’état de sa fortune, à parler avec ses serviteurs, à préparer un voyage, à décider d’un plan d’investissement ou de licenciements. Mais les milliardaires ne doivent pas cacher la forêt de la Bourgeoisie aisée, elle aussi, fortunée : immensément moins si on la compare à ces rares milliardaires, immensément plus que les plus pauvres en France. Et il s’agit là de plusieurs millions de personnes. Certaines d’entre elles n’ont jamais travaillé, ou si peu, dont, parmi elles, les rentiers : les héritiers, les fils et filles de, à partir d’un legs familial conséquent, ou ceux qui ont travaillé si peu, et, par un « miracle », ont obtenu le jackpot (par exemple, le chanteur français, Patrick Hernandez, et son « Born to be alive », une chanson de « casino, qui lui alloue, par jour, entre 800 et 1500 euros, et ce depuis sa sortie, avec, à l’époque, un premier gain immédiat de 20 millions d’euros). Ces cas sont moins rares que certains le supposent, mais ils ne sont pas majoritaires. La plus grande partie de cette bourgeoisie fortunée a travaillé, et elle a travaillé avec des postes de cadres de direction, ou dans des activités « libérales ». Quand il a été question de leur départ à la retraite, celui-ci s’est opéré à partir de la législation de 1982 en vigueur à partir de 1983, soit, à partir de 60 ans, un, si le travailleur concernait le voulait, puisque, concrètement, il avait 10 ans pour faire ce départ, deux, s’il avait ses trimestres de cotisation, ce qui, pour cette génération, fut massivement le cas. Les conséquences de ce que furent ces carrières avec de telles conditions légales, sont nombreuses, et elles sont souvent évoquées, sans être suffisamment mises en perspective et prises en compte : aujourd’hui, en moyenne (et ce principe de la « moyenne » est toujours dangereux), le niveau de vie des retraités est plus élevé que celle des plus jeunes, des actifs (toujours en moyenne), et pour cause, parce que tant et trop des non-retraités sont très pauvres, subissent des revenus faibles, durablement. Donc, par comparaison, et par comparaison seulement, « le niveau de vie des retraités est supérieur », mais, évidemment, il n’en va pas de même entre les retraités pauvres (un tiers) et les autres. Mais, comme le rappelle la vidéo ci-dessous, les 2 autres tiers pèsent lourd économiquement et politiquement, notamment parce que, aux élections importantes, ces plus âgés ont un taux de vote bien plus élevé que les autres, et que ces 2/3 là votent massivement à droite, avec des voix répartis entre Rnaissance et LR – ou extrême-droite. Donc, nous sommes confrontés à une partie de la population qui, pendant sa période active, a été « privilégiée » (par ses revenus et ses conditions d’existence, de travail), qui, depuis son départ à la retraite, l’est encore, à la fois sur ces bases acquises et par leur retraite propre et qui soutiennent que les autres, après eux, surtout s’ils sont pauvres, doivent le devenir plus encore, y compris en perdant du temps de vie, libre. Voter pour voler : c’est qu’une part majoritaire de ces 2/3 ont toujours fait, soutenu, et continuent de faire, soutenir.

Face à ce « bloc bourgeois » toujours droit dans ses Louboutin et autres chaussures chères, que faut-il, à l’inverse, défendre ? On ne peut seulement se fixer sur les conditions et les revenus des futurs retraités, parce qu’ils sont liés aux conditions de travail, rémunération, d’existence, actuelles, de celles et ceux qui travaillent, ou n’ont pas de travail, à cause notamment de la politique économique anti-emploi du gouvernement et de sa majorité. C’est ce que nous développerons demain, jour de grèves nationales sur et contre ce projet gouvernemental, bourgeois.

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