Pour le plus grand nombre, les vérités officielles et communes sont bien connues. Pour les autres, un petit nombre, ces vérités sont ou des erreurs ou des mensonges, et, eux, ils connaissent « la vérité ». Pour les premiers, les seconds sont des complotistes. Pour les premiers, il y a bien eu un complot : le plan d’Al-Qaïda. Sur le fait qu’il y ait eu un complot, ils sont tous d’accord. Pourtant, il y a encore une autre vérité, qui se trouve entre les certitudes des premiers et celles des seconds, une vérité pénible pour les Américains, une vérité tout aussi pénible pour les complotistes de l’irrationnel.
Dans un article inspiré par un ouvrage de Fabrizio Calvi, l’Obs écrivait, il y a 8 ans, comme le prouve la copie de certains passages de cet article, que CIA et FBI détenaient des informations de très grande valeur, importance, signification. Au premier chef, elles concernaient le… chef, des Etats-Unis : le Président des Etats-Unis. Mais, en tant que tel, Georges W. Bush n’accomplissait pas le travail nécessaire, et, pour pouvoir vivre et se divertir, il déléguait. Une fois les attaques accomplies, Georges W. Bush va prétendre incarner, une « union sacrée », en jouant du même manichéisme qui a justifié pour les assassins du 11 septembre leurs attaques et leurs crimes. C’est là que se situe l’essentiel :
1 – en phase amont, la présidence et l’Etat profond américain, bien que disposant d’informations inquiétantes, ont été, au mieux, des incompétents. Pourtant, après cette journée qui a vu tant de morts (sans compter ceux qui, dans les années postérieurs, comme maintenant, vont décéder, soit par empoisonnement toxique de leur corps, soit par suicide) dont ils vont se servir pour (cf le point 2), les responsables ne se mettent pas en cause ET ils ne sont pas socialement mis en cause – et ce phénomène dure jusqu’à aujourd’hui.
2 : – étant donné la structuration de l’Etat fédéral américain, en tant qu’Etat public/privé dans lequel le lobby militaro-industriel est bien plus qu’un client, mais un patron, les événements de cette journée vont être utilisés pour justifier des agressions militaires, d’abord en Afghanistan, puis en Irak.
Si la phase 2 n’a pas été VOLONTAIREMENT conçue et organisée par des dirigeants américains, on peut dire qu’elle a constitué le « divin miracle » qui a permis de justifier des projets guerriers de la politique étrangère qui, avant cette date, étaient des projets, qu’il leur était difficile de mettre en oeuvre, en raison de résistances internes. Par l’émotion, ils ont pu faire sauter ces résistances. Ils ont également utilisé ces événements tragiques pour mettre à bas les principes fondamentaux du droit américain, avec le Patriot Act.
La question à laquelle il est impossible de répondre (sauf apparition d’une preuve ou de plusieurs), c’est : à l’été 2001, est-ce que parmi les dirigeants américains, de la Présidence, de l’Etat profond, certains ont COMPRIS ce que Al Qaïda préparait et ont préféré… laissé faire ? Comme il est impossible de sortir d’une tête les pensées passées par une action technique/télépathique, il faudrait trouver une preuve de, et l’existence d’une telle preuve est hautement improbable : on voit mal l’un de ces dirigeants écrire dans un dossier marqué « top secret », « il va y avoir des attaques et il ne faut rien faire ». Il a suffit que certains se taisent et… Mais, au-delà de ces éléments et faits qui interrogent, il reste que « la société américaine » est restée pétrifiée et s’est aussi… laissée faire, par les injonctions nationalistes de ses dirigeants. Ils ont préféré détester Oussama Ben Laden pour ces attaques que demander le départ de Georges Bush, lequel sera même, trois ans plus tard, réélu, dans un, dans son fauteuil. Il n’y a que dans les films et les téléfilms américains que nous pouvons voir des citoyens américains s’interroger sérieusement et sévèrement sur leur responsabilité. Dans ces films, ils répètent souvent « c’est de ma faute », etc. Dans la vraie vie, ils ne sont jamais les méchants et ils sont absolument innocents de tout. Evidemment, avec un tel état d’esprit, ils ne peuvent avancer…
Ci-dessous, une émission sérieuse : moins de 800 vues à ce jour. A contrario, des vidéos totalement loufoques et débiles, en comptent, des milliers, des millions. De tous les côtés, il y a un véritable refus de ce qui est objectivement des faits et une vérité, parce que, sinon, leur prise en compte impliquerait d’exiger des réformes politiques, que les tenants des systèmes actuels ne veulent pas. On préfère se réfugier dans des fictions…
Des passages de l’article du Nouvel Obs :
« Juillet 2001, Washington : la CIA s’alarme
Le patron de la CIA George Tenet lors de son audition par la commission d’enquête en 2004 (K. Lamarque/Reuters)
Pendant ce temps, la CIA tire la sonnette d’alarme et fait savoir partout qu’elle s’attend à une attaque majeure. Le 10 juillet 2001, le directeur de la CIA George Tenet rencontre Condoleezza Rice, conseillère pour la Sécurité nationale du président Bush. Tenet est accompagné du responsable d’Alec Station, qui annonce :
« Il y aura des attaques spectaculaires dans les mois ou dans les semaines à venir. Elles auront lieu simultanément et provoqueront des dégâts massifs. Les attaques viseront les intérêts américains, peut-être même auront-elles lieu aux Etats-Unis… »
Pour résumer, la CIA sait avec certitude dès les mois de juillet 2001 que Khalid Al-Mihdhar et Nawaf Al-Hazmi sont aux Etats-Unis pour participer à une attaque majeure d’Al Qaeda. Mais il lui reste encore bien des choses à découvrir.
Le numéro 2 d’Alec Station, Tom Wilshire, a été détaché auprès du quartier général du FBI pour servir de liaison. Peut-être est-il aussi là pour s’assurer qu’il n’y a pas de fuites concernant les informations sur le sommet de Kuala Lumpur ?
Il est en tout cas obsédé par cette rencontre. A la fin du mois de mai, il a demandé à Margaret Gillespie, une analyste du FBI, de passer en revue ce dossier et de vérifier que rien n’a échappé aux officiers de la CIA.
Margaret Gillespie n’a pas accès à la totalité des informations de la CIA. Tom Wilshire ne lui dit pas qu’au moins deux des participants, Khalid Al-Mihdhar et Nawaf Al-Hazmi, sont aux Etats-Unis. Il ne confère aucun caractère d’urgence à cette recherche.
Août 2001, Washington : le déclic d’une agent du FBI
Le 21 août 2001, à son retour de vacances, Margaret Gillespie tombe enfin sur le rapport d’Alec Station faisant état de l’arrivée des deux djihadistes aux Etats-Unis plus d’un an auparavant. Dans les heures qui suivent, elle apprend deux nouvelles inquiétantes :
Nawaf Al-Hazmi est toujours aux Etats-Unis, où il a pris plusieurs fois des vols internes ;Khalid Al-Mihdhar est rentré aux Etats-Unis le 4 juillet 2001, et n’en est pas reparti.
« C’est là que j’ai eu le déclic », dira par la suite l’agent du FBI. Le lendemain, elle fait part de sa découverte à Tom Wilshire. Cette fois, ce dernier ne peut plus bloquer l’information. Le FBI ouvre enfin une enquête. Mais les choses ne se passent pas comme elles le devraient.
L’enquête est classée « routine », c’est-à-dire qu’elle ne comporte aucun caractère d’urgence. Nawaf Al-Hazmi et Khalid Al-Mihdhar sont placés sur les listes des terroristes à interpeller… aux frontières. Mais personne n’alerte les autorités aériennes civiles, les seules à disposer d’une liste de surveillance réservée aux vols internes.
Septembre 2001, New York : l’enquête de la dernière chance
Le 23 août 2001, le FBI de New York est chargé de localiser les deux Saoudiens. Mais l’affaire est confiée à un agent inexpérimenté, à peine sorti de l’école. C’est sa première enquête, il ne connaît rien à Al Qaeda. Il prend connaissance de la demande le 28 août 2001, note qu’elle est classée « routine ». L’agent du FBI commence à travailler sur les deux terroristes le 4 septembre 2001.
Il est la dernière chance d’arrêter les attaques.
L’agent du FBI interroge les banques de données des polices américaines. Il aurait dû y trouver la trace des terroristes, repérés après avoir commis des excès de vitesse. Le dernier signalement en date porte sur une voiture qu’ils ont louée le 28 août 2001. Que l’agent du FBI le voit, et il est en mesure de remonter jusqu’aux deux terroristes et tout s’arrête. Mais il ne le voit pas.
L’agent du FBI ne trouve pas non plus trace de Khalid Al-Mihdhar et Nawaf Al-Hazmi dans les bases de données des cartes bancaires. Or, au début du mois de septembre, les djihadistes ont acheté des billets d’avions sur le vol 77 de l’American Airlines pour la date du 11 septembre 2001.
L’agent du FBI n’a donc pas pu empêcher Khalid Al-Mihdhar, Nawef Al-Hazmi et trois autres djihadistes, d’embarquer à bord du vol AA 77 pour le précipiter contre le Pentagone.